Le mystère s’épaissit en ce qui concerne les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis : ils sont (nettement) pires que prévu. Et pourtant, ni les T-Bonds (inchangés à 1,48%), ni les « futures » ne bronchent à Wall Street (-0,2% avant la « stat », -0,2% après).
Les courbes ne tressaillent même pas, c’est comme si l’inflation était attendue dans 1h : elle progresse pourtant de +0,9% en octobre au lieu de +0,6% attendu, et s’établit à 6,2% en rythme annuel alors que le consensus des économistes anticipait 5,8% (contre 5,4% en septembre).
Pas mieux du côté de l’inflation « core » (hors énergie et alimentation) qui atteint un sommet de +4,6%, contre 4,3% attendus, après 4% en septembre.
Oui, tout se passe comme si après chaque statistique, il y avait un « avertissement » rédigé ainsi : « les chiffres du jour ne sont que des indications très secondaires sur l’état réel de l’économie, ils n’ont donc aucun impact sur le monde virtuel des actifs financiers dans la mesure où la FED s’est engagée à ne pas monter les taux -peu importe les circonstances- jusqu’à fin 2022 ».