C’est peut-être anecdotique, mais comme nos médias en parlent très peu, il faut relativiser « l’énorme surprise » de la victoire la nuit dernière du candidat républicain Glenn Youngkin en Virginie (par 50,8% des voix, contre 48,6% pour le démocrate Terry McAuliffe).
Un résultat qui constitue une claque électorale retentissante pour le président américain, dans un Etat qui a voté démocrate en 2016 et 2020. Pire, Terry McAuliffe qui avait reçu le soutien de Barack Obama, de la vice-présidente Kamala Harris et de Joe Biden (ces deux-là s’étaient d’ailleurs récemment déplacés en Virginie) était crédité jusqu’à ce week-end d’une avance considérable de 10 points.
Ce qui amenait nombre de journalistes des plus grands quotidiens US (y compris économiques) à écrire que le scrutin serait une simple formalité pour McAuliffe, que l’élection était pliée. Logique, ce genre d’écart est historiquement insurmontable.
Sauf que les sondages ont probablement été biaisés (voir bidonnés) et qu’en dehors des rédactions majoritairement pro-démocrates, l’impopularité de Joe Biden est largement palpable. 54% des américains se disent déçus des dix premiers mois de la mandature démocrate, 40% seulement se disent satisfaits, 6% sont partagés.
Pour l’heure, l’impopularité de Joe Biden et la victoire de Glenn Youngkin en Virginie n’inquiètent pas Wall Street : les indices US ont rouvert inchangés à 14h30, au contact de leurs records absolus.
Wall Street ne redoute qu’une chose : la nomination – imminente – d’un prochain patron de la FED par Joe Biden qui n’inspirerait pas une totale confiance aux marchés.
La popularité de Joe Biden est secondaire, celle du successeur de Jerome Powell (ce pourrait être lui-même, malgré quelques récentes casseroles) reste primordiale.