Jerome Powell pourrait ne pas obtenir son second mandat à la tête de la FED. Wall Street voit-il ses derniers records ? Philippe Béchade passe à l’analyse.
Jerome Powell voit son second mandat menacé. En effet, sa candidature est fortement mise en péril par les « affaires » de trading de plusieurs patrons de FED régionales ou encore du « board » des gouverneurs, dans des conditions que beaucoup assimilent à des délits d’initiés. On parle de ventes et/ou d’achats de centaines de milliers ou de millions de dollars…
Et tout cela arrive à la veille d’annonces majeures de la FED.
Mais aussi, Jerome Powell aurait lui-même vu ses portefeuilles – qu’il ne gère pas en direct, ça serait « trop gros » – mouvementer fin février, avant l’effondrement cataclysmique de la première quinzaine de mars.
Dans ces circonstances, comment être sûr qu’il n’a pas, d’une manière ou d’une autre, « averti » discrètement les gérants d’un risque de décrochage majeur des indices US ?
Un double top sur les indices… Au revoir Jerome ?
Jerome Powell aurait ensuite bénéficié de rachats dans le creux de la vague, comme des millions d’autres investisseurs venus profiter des soldes de printemps, dont les désormais célèbres « Robinhood Traders ».
Ces derniers symbolisent une façon opportuniste et sans état d’âme d’aborder la Bourse, sans aucune considération pour la rentabilité d’une entreprise ou ses perspectives de « moyen terme ».
Pour information, le moyen terme, c’est 48 heures et le court terme, c’est 2 ou 3 heures… soit le temps qu’il fallut au Bitcoin pour passer de son précédent record des 64 300 $ à un nouveau zénith historique de 66 900 $ ce mercredi.
Ce phénomène a d’ailleurs déclenché une véritable euphorie qui a bien failli éclipser le nouveau record absolu du Dow Jones à 35 660 points. L’indice a surpassé son record du 16 août dernier : 35 631 points avec un gain de 0,45% à 35 610 points. Mais, au final, il n’est pas parvenu à améliorer son record de clôture des 36 625 points de ce même 16 août.
En revanche, le S&P500 (+0,37% à 4 536,2 points) égale au point près sa meilleure clôture historique du 2 septembre (4 536,9 points). Il est même en route pour son meilleur mois boursier depuis novembre 2020.
Il le doit à la matérialisation d’un cycle de 6 séances de hausse impulsive. Mais avec des volumes qui se contractent séance après séance. Cela s’est encore vérifié ce mercredi, séance la moins active depuis 8 jours. Autrement dit, moins il y a d’acheteurs, plus ça monte !
Pour en revenir au Dow Jones, le dernier segment de hausse s’est amorcé depuis un plancher de 34 116 points, après un plus bas inscrit à 33 850. Le franchissement des 35 630 points validerait un objectif de 37 400 points.
Un double top sur le S&P500 et le Dow Jones semble donc se profiler.
Mais comment ignorer le risque de ce double top alors que la position de Jerome Powell semble se fragiliser de jour en jours ? Voyons-nous la certitude de garder à la FED un irréductible « ami des marchés » s’éloigner ?