La France vient de subir le plus colossal camouflet commercial de ces 50 dernières années : l’Australie a confirmé mercredi soir l’annulation du « contrat du siècle » signé en 2016, qui prévoyait l’acquisition de 12 sous-marins « Attack » à propulsion conventionnelle de Naval Group pour un montant estimé de 50 Mds$ à plus 65 Mds$ selon diverses sources. Le Hufftington Post cite un montant de 56 Mds€, en incluant les surcoûts.
Ce sont les pressions de Joe Biden sur Canberra, et surtout la promesse de livrer des sous-marins à propulsion nucléaire – du type de ceux opérés par le Royaume-Uni avec la technologie US – qui aurait « retourné » le gouvernement australien.
Toute la presse française, mais également internationale, parle d’un coup de poignard dans le dos, d’une décision sidérante, d’un coup de Trafalgar… dont Naval Group va mettre des années à se remettre.
Mais surtout, l’Australie perd toute indépendance et se fait happer, ou plutôt se jette dans les bras, des Etats-Unis et du Royaume-Uni pour intégrer un partenariat géostratégique baptisé AUKUS (Australia + UK + US) de maîtrise du Pacifique. Groupe auquel le Japon pourrait à son tour être associé et dont il apparaît peu mystérieux qu’il est destiné à contrebalancer la puissance de la marine chinoise – et l’influence de Pékin – dans la zone maritime Asie-Pacifique.
On savait depuis plus d’un an. La presse asiatique en avait parlé plusieurs fois. M. Le Drian fait la vierge surprise, comme au moment de la destruction de l’État Syrien.
Qui est ce mec ?