Atos est passé au crible ! Malgré un exercice 2020/2021 peu efficace, Eric Lewin analyse le titre. Que faut-il faire ? Un ultime rebond est-il possible ?
Avec une baisse de plus de 40% depuis le début de l’année, Atos est de loin la lanterne rouge du CAC40.
Sa capitalisation est passée sous les 5 Mds€ si bien que certains gérants ne regardent même plus le dossier. Ils estiment que le spécialiste informatique a toutes les chances de quitter rapidement l’indice phare de la Bourse de Paris.
Le newsflow n’a pas été bon tout au long de l’année : en avril dernier par exemple, des réserves de la part des commissaires aux comptes sur deux entités juridiques américaines représentaient 11% du chiffre d’affaires…
Et pour ne rien arranger les fondamentaux économiques se sont dégradés.
Faut-il pour autant vendre Atos ?
La décroissance organique a atteint 1,5% sur le deuxième trimestre en raison d’une accélération du déclin des infrastructures classiques dans un contexte de migration vers le cloud…
Et bien entendu, dans la foulée, la société a revu en baisse tous ses objectifs 2021 notamment avec une stabilité de son chiffre d’affaires et surtout un objectif de rentabilité opérationnelle passée d’une fourchette de 9,4% à 9,8% à… 6% !
Bien sûr, l’état-major de la société a un plan pour sortir le groupe de l’ornière, c’est-à-dire se recentrer sur le cloud, le digital, la sécurité ou encore la décarbonisation au travers des solutions digitales des entreprises.
Mais franchement, il n’y a rien de révolutionnaire là-dedans…
Tous les groupes informatiques ont ce genre de stratégie et il faut maintenant concrètement des preuves sur le terrain avec une remontée des marges…
Faut-il pour autant vendre Atos ?
Il est en fait bien trop tard. Et personnellement, je serai même tenté par un rebond.
Il faut savoir en effet que les ratios de valorisation sont très faibles avec un PER de 9 ou encore une VE/CA de 0,4.
Mais ce n’est pas la seule raison qui m’inciter à vous recommander de suivre le titre.
Il faut en effet regarder de près son tour de table. Son capital est en effet très atomisé avec comme premier actionnaire Siemens et 10% du capital.
Le flottant dépasse allégrement les 75%, ce qui ouvre de nombreuses perspectives dont celle pourquoi pas d’un adossement avec un fonds de private equity de type KKR, Advent ou encore Cinven.
Bref, j’ai plutôt le sentiment que la trajectoire boursière d’Atos est plus haussière que l’inverse. Un retour au-dessus des 50 € n’aurait rien d’illogique.
guignol, tu m’as fait paumer 10000€
T’es un visionnaire mon Eric 🙂