Une inflation un peu trop « brûlante » au mois d’août en Europe rallume les spéculations sur une possible inflexion du discours de la BCE le 9 septembre prochain (1ère réunion de la rentrée).
L’indice des prix à la consommation d’Eurostat fait un bond vers +3% en rythme annuel contre 2,2% en juillet dans la zone euro.
Le consensus des économistes tablait plutôt sur de 2,7%, ce qui entérinait déjà une trajectoire pouvant mener à du +5% comme aux Etats-Unis d’ici fin 2021.
En donnée « core (hors éléments volatils que sont l’énergie et les produits alimentaires), l’inflation passe de +0,9% à +1,6% (soit +75% par rapport au mois précédent), ce qui s’avère légèrement supérieur aux 1,5% attendus.
Si l’on rentre dans le détail des principales composantes du « CPI », c’est sans surprise l’énergie qui se détache avec +15,4%, suivie des biens industriels (+2,7%), de l’alimentation, alcool & tabac (+2%).
Les prix demeurent très sages du côté des services (+1,1%).
Que les investisseurs se rassurent : la BCE a déjà expliqué qu’elle ne prévoyait pas de réagir à un choc inflationniste apparent: le dérapage actuel est mis sur le compte d’un « effet rattrapage » post-pandémique et « d’effets techniques » purement transitoires (quelques pénuries dues à des perturbations passagères des chaînes d’approvisionnement).