Le scandale « Pegasus » éclate, relayé par la plupart des grands quotidiens de presse mondiaux.
Pegasus est un logiciel espion permettant « d’aspirer » toutes les données de type emails et SMS (et bien sur, d’accéder à toutes les conversations) d’un smartphone, développé par une entreprise israélienne spécialiste de la « cyber sécurité » immatriculée sous le nom NSO Group Ltd.
Conçu officiellement dans le but de lutter contre le terrorisme, ce logiciel a en fait été déployé dans une quarantaine de pays (ce sont les gouvernement qui sont en théorie les seuls acheteurs autorisés) qui ne s’en servent – sauf à de très rares exceptions – que pour l’espionnage des téléphones de journalistes, d’opposants au régime, d’activistes, de chef d’entreprise… et exceptionnellement dans une optique de contre-espionnage ou de renseignement militaire.
C’est ce que révèle de façon imparable l’étude des 50 000 numéros – dont 2 appartenant à des journalistes d’investigation de Médiapart et du Monde -, l’écrasante majorité des victimes étant des civils.
NSO Group nie les conclusions de l’enquête menée par le Washington Post (qui cite 37 cas de smartphones appartenant à des journalistes, des militants et des chefs d’entreprise du monde entier), les qualifie d’exagérées et sans fondement.
Pourtant, au sein de la liste comportant plus de 50 000 numéros piratés, figurent les noms de journalistes de CNN, Associated Press, Voice of America, New York Times, Wall Street Journal, Bloomberg News, Financial Times, Al Jazeera au Qatar… et la France n’est pas épargnée avec Le Monde et Mediapart.
Le Monde précise que « le gouvernement israélien valide lui-même chacune des ventes opérées par NSO : il fait d’ailleurs l’aveu indirect de sa connaissance des abus permis par cet outil, puisqu’il bloque les tentatives de surveillance en Chine, aux Etats-Unis ou encore en Russie ».
Mais je me demande bien lequel de ces 3 pays ne dispose pas d’une technologie équivalente, voir de quelque chose de beaucoup plus performant.