La faillite d’Archegos Capital ne plombe pas les comptes du Crédit Suisse ni de 2 ni de 3 mais bien de 4,7 Mds$, soit l’équivalent d’1 « Kerviel » (4,8 Mds$)
Du coup, tous les bénéfices de l’année 2020 (du 2ème semestre essentiellement) partent en fumée, une charge de de 4 Mds$ va être passée sur le 1er trimestre 2021, le dividende est fortement réduit (peut-être supprimé ?), le plan de rachats d’actions (« buyback ») est suspendu, les bonus des traders sera rognés… mais surtout, une pluie d’actions en justice d’actionnaires furieux va s’abattre sur la banque helvétique – au travers de sa filiale américaine – pour soupçon de manquement aux procédures de contrôle du risque, voir pour complicité avec Archegos (il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir).
Deux « top exécutives » basés à New York sont sur le départ : Brian Chin (directeur de la division banque d’affaire) et Lana Warker (responsable de la gestion du risque).
Mais les enquêtes qui vont démarrer permettront d’établir si le laxisme envers Archegos – et ses leviers de folie – ne constitue pas une habitude de longue date.
Et surtout, combien d’Archegos en puissance le Crédit Suisse – et d’autres banques d’affaires – sponsorisent t’elles ?
Et combien de dizaines de « Kerviels » seraient perdus si les marchés perdaient soudainement 10%, comme certains titres détenus par Archegos ?
