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Volatilité 2025 : trois regards d’experts

By 18 avril 2025One Comment

Les marchés financiers ont connu des chutes spectaculaires suivies de remontées tout aussi impressionnantes, faisant de 2025 une année marquée par une forte volatilité. Nos experts vous dévoilent aujourd’hui leurs conseils pour naviguer sereinement en cette période d’incertitude.

 

Les premières séances de cotation d’avril ont été aussi mouvementées qu’imprévisibles, dopées par une avalanche de déclarations de Donald Trump. Entre emballement et panique, j’ai voulu prendre un peu de recul. J’ai donc réuni trois de nos meilleurs analystes, Philippe Béchade, Mathieu Lebrun et Étienne Henri, pour comprendre comment eux, en pleine tempête, gardent le cap.

 

Volatilité : des marchés sous haute tension

Les marchés ressemblent à une corde raide. Les valorisations restent élevées, mais l’ambiance est au stress généralisé : actions, obligations, devises, tout vacille. Le CAC 40, toujours accroché autour des 7 200 points, pourrait bien décrocher. Pour nos experts, les seuils techniques sont clairs : une chute à 6 000 points serait un premier choc. Pire encore, en cas de stress systémique, le S&P 500 pourrait quant à lui toucher les 3 000 points.

« La volatilité actuelle rend envisageables des amplitudes de -10 % à +10 % sur une seule séance » avertit Philippe Béchade. C’est dire la violence potentielle des mouvements.

Les taux s’envolent, les bilans bancaires se fragilisent, et le marché des devises connaît des secousses peu banales, comme cette chute de près de 5 % du dollar en 48 heures. Pour nos experts, ce sont des signaux forts de déstabilisation, qui imposent une discipline stricte.

 

Mathieu Lebrun : du sang-froid et des entrées mesurées

Mathieu Lebrun, toujours méthodique, privilégie l’attente stratégique. Il repère des zones de déclenchement comme les 6 000 points sur le CAC 40, mais reste prudent. « Pas question de tout miser d’un coup. »

Sa méthode consiste à avancer à pas comptés, en achetant progressivement quelques valeurs françaises à fort rendement comme Vallourec, mais sans jamais dépasser 20 % d’exposition.

« On peut commencer à prendre position, mais garder des liquidités reste essentiel », résume-t-il. Une stratégie opportuniste, mais jamais précipitée.

 

Philippe Béchade : zéro exposition nette et couverture intégrale

Pour Philippe Béchade, la situation est limpide. « Nous sommes dans l’œil du cyclone », affirme-t-il. Il fait le parallèle avec les pires épisodes de l’histoire financière : le krach de 1987, la crise de liquidité de 1998, le stress bancaire de 2008. Sa réponse est claire : « Couverture totale, et aucun pari net sur les actions ».

Il conserve de l’or et de l’argent physique, intervient ponctuellement sur des titres massacrés, mais sans s’attacher. Il envisage un retour progressif à partir de seuils majeurs : 6 800, 5 700, puis dans un cas extrême 3 900 points, en appliquant une méthode d’achats fractionnés pour lisser les risques.

« Tant que la Fed reste paralysée, il est illusoire d’espérer une stabilisation durable », tranche-t-il.

Etienne Henri : couverture extrême et vision patrimoniale

Etienne adopte une approche patrimoniale, presque philosophique. Pour lui, investir sans couverture aujourd’hui relève du jeu de hasard. Son portefeuille est couvert à 110 % via des options, et il n’envisage aucune prise de position non couverte tant que les marchés n’ont pas capitulé ou donné une direction plus claire.

Il favorise des supports solides : des actions préférentielles, des obligations à taux fixes, de l’immobilier sélectionné rigoureusement, de l’or, et surtout, des produits à capital garanti. [NDLR : pour en savoir plus sur ce portefeuille-type, cliquez ici]

 

Trois styles, une même conclusion : prudence active

Malgré leurs approches différentes, nos trois experts convergent au moins sur un point : l’heure n’est pas à l’euphorie. Il faut privilégier la méthode, la patience, et une gestion rigoureuse du risque. Le scénario de rupture devient central dans leurs modèles.

 

Pour résumer leur positionnement, voici un comparatif clair de leurs stratégies respectives :

Expert Exposition recommandée Seuil de repositionnement Méthode
Mathieu Lebrun 10–20 % (profil actif) CAC sous 6 000 points Entrée progressive, sélection de titres
Philippe Béchade 0 % net (couverture totale) CAC à 6 800 / 5 700 / 3 900 /3 000 points DCA par tranches, interventions tactiques
Etienne Henri 0 % pour les non-investis CAC à 6 800 / 5 700 / 3 900 / 3 000 points Attente stricte, diversification, couverture intégrale, DCA par tranches

 

Liquide, couvert, structuré : telle est la nouvelle règle du jeu.
Et s’il faut retenir une seule chose ?
Mieux vaut rater un rebond que de se faire broyer dans une capitulation.

 

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Que pensez-vous de ces recommandations ? N’hésitez pas à nous faire part de votre opinion dans les commentaires !

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