Croyez-vous que la Bourse monte parce que l’économie va mieux ?
Rédigé le 27 juillet 2016 par Philippe Béchade | Actions, Analyses indices, Autres indices, Big caps, Indices, sociétés et marchés, Matières Premières, Toutes les analyses
Trop de bonnes nouvelles en quelques heures ! Cela devient vite contreproductif. Si tout va trop bien et que le prétendu désastre du Brexit ne fut qu’une imposture pour abuser les esprits faibles au Royaume-Uni, la Fed pourrait rapidement laisser tomber cette excuse justifiant son inaction depuis 6 mois.
Non mais vous avez vraiment cru que la Bourse montait parce que la conjoncture s’améliorait ?
Puisque que tout est meilleur que prévu ou va mieux que prévu (un attentat toutes les 48 heures, c’est mieux qu’un toute les 36 heures ?), que les indices boursiers sont au zénith (le Nasdaq revient à 1% de son record absolu grâce à Apple et ses +7,7%), qu’est-ce qui justifie de laisser les taux inchangés jusqu’après l’investiture de Donald Trump ou Hallary Clinton fin janvier 2017 ?
Mais heureusement, la menace pourrait être vite écartée. Un chiffre bien pourri vient de tomber aux Etats-Unis. Comble de bonheur, il confirme une tendance négative bien ancrée depuis plusieurs trimestres, voilà de quoi inciter la Fed à y réfléchir à deux fois !
Les commandes de biens durables à l’industrie américaine se sont contractées de -4% en juin après un recul de -2,8% (contre 2,3% en première estimation) au mois de mai.
Le soupçon d’un ralentissement mondial est conforté par la chute des cours pétroliers qui a dévasté le pouvoir d’achat des pays producteurs. Les commandes au secteur aéronautique ont dévissé de -58,8% et celles de matériels de transport au sens large (locomotives, trains, poids lourds) se sont contractées de -10,5%.
Hors transports les commandes à l’industrie américaine se dégradent de -0,4% (contre -0,5% en mai). L’enquête met en évidence un tassement des investissements des entreprises face à une conjoncture qui ralentit.
Les Etats-Unis s’en tirent mieux cependant que le Japon dont les commandes de machines-outils, entre autres, s’effondrent depuis des mois, sans le moindre de signe d’embellie. D’où un nouveau déferlement de Banzai money (voir notre vidéo du jour).
Mots clé : Apple - brexit - commandes de biens durables à l'industrie américaine - économie - économie américaine - Nasdaq
Laissez un commentaire